- infimité
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⇒INFIMITÉ, subst. fém.A. — 1. Caractère de ce qui est infime, qui occupe le rang le plus bas. Le clerc sentit (...) l'infimité de sa position; il envia des épaulettes, des croix, des titres. Tout cela devait lui plaire; il s'en doutait à ses habitudes dispendieuses (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 118). Je vous présente mes humbles hommages et vous demande pardon de l'infimité de ce lieu où vous n'avez pas craint d'amener avec vous cette compagne fidèle qui ne cesse de vous précéder (CLAUDEL, Soulier, 1929, 4e journée, 2, p. 860).2. Condition infime. Mais c'est peu que les Juifs soulèvent des tumultes dans ces bouges où leur nombre et leur infimité les dérobent à toute surveillance (FRANCE, Pierre bl., 1905, p. 94).B. — ,,Exiguïté extrême, en parlant d'une valeur, d'un produit`` (LITTRÉ).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1740-55 « caractère de ce qui est au plus bas degré » (SAINT-SIMON, Mémoires, éd. A. de Boislisle, t. 34, p. 310). Empr. au b. lat. infimitas « basse condition ».
infimité [ɛ̃fimite] n. f.❖♦ Littéraire ou didactique.1 Vx. Caractère de ce qui occupe une place infime, un rang très bas. || L'infimité de sa condition.0 Elle vint à dire (…) qu'autrefois, avant lui, elle avait aimé quelqu'un (…)Le jeune homme la crut, et néanmoins la questionna pour savoir ce qu'il faisait.— Il était capitaine de vaisseau, mon ami (…)Le clerc sentit alors l'infimité de sa position; il envia des épaulettes, des croix, des titres. Tout cela devait lui plaire (à Emma) : il s'en doutait à ses habitudes dispendieuses.Flaubert, Madame Bovary, III, V.♦ Condition infime (de qqn, d'un groupe).2 (1873). Mod. Faible valeur, peu d'importance. || Étant donné l'infimité de la somme.
Encyclopédie Universelle. 2012.